Sa réaction sur le site FFA :
« Être demi-finaliste olympique reste une super nouvelle. Je n’y croyais absolument pas vu ma première moitié de course. Il a fallu être fort mentalement. Au moment où ça a accéléré, je n’ai pas réussi à suivre. J’étais assez loin, sur un rythme de 4’08’’ au kilomètre. J’ai eu un trou du sixième au douzième kilomètre. A ce moment-là, je me suis dit : ‘’C’est maintenant ou jamais !’’. Je n’ai pas forcément accéléré, mais je suis accroché. J’avais un autre état d’esprit. J’étais dans une chasse à la place, sans du tout regarder le chrono. Ça répondait assez bien, j’avais un bon rythme. J’ai vraiment tout donné pour gagner le maximum de de places. C’était une sensation super agréable de remonter. Je suis à ma place, seizième comme à Doha, après une année compliquée. C’est du bon boulot ! »
Sa réaction sur lequipe.fr :
« Finir demi-finaliste aux Jeux, c'est un exploit, ça me donne envie de pleurer... J'ai vécu une année difficile, je ne croyais plus en moi. J'ai fait un gros travail psychologique. Je n'ai repris confiance qu'il y a deux mois. J'ai eu peur pendant la course quand je me suis vu lâcher. Je me suis simplement dit : ''on verra à la fin ce qui se passera''. On va dire que j'ai de la chance, les mecs pètent et moi, j'arrive à relancer. A un moment, j'étais dans la peine. J'ai senti le mur et je me suis dit : ''c'est pas grave, tamponne''. J'ai accepté de souffrir et à huit bornes de la fin, j'ai vu que je rattrapais des mecs. On tente. Chaque tour, j'en reprenais un. 21e, 20e, longtemps 18e... Il fallait que j'aille chercher la 16e place comme aux Monde (à Doha, en 2019). Mais aux Jeux, c'est encore plus beau. L'Australien m'a donné du fil à retordre mais je l'ai eu. J'ai donné tout ce que j'avais, je n'ai rien à regretter, je suis à ma place.
(à propos des conditions) Je m'étais préparé mais on a beau faire de la chambre thermique, tout le blabla, ça n'a rien à voir sur place. On a eu 36°c au départ avec du soleil. Je ne voulais pas mettre de casquette, je l'ai mise pour ne pas trop m'exposer. Mais je l'ai vite enlevée parce que le soleil se couche assez tôt et qu'on était à l'ombre. Heureusement, après une première moitié de parcours assez chaude, il y avait un peu d'air sur la fin. Et j'ai vite compris qu'il fallait s'arroser (...) Je suis trop content. Maintenant, j'espère que mon camarade de chambre Yohann Diniz va être satisfait de ma 16e place. Je vais lui donner des détails sur le parcours, parce qu'on n'avait pas pu le reconnaître. Mine de rien, c'est un faux plat, le retour est montant. On le sent au bout de quelques kilomètres. »